Adélys

Adélys

Avec Adélys
Mise en mouvement : Philippe Priasso
Vidéos : Félix Bonjour
au Théâtre de l’Arsenal du 28 juin au 2 juillet 2021

Texte : Adélys

 

Cette résidence était pour nous l’occasion de mettre en forme un parcours fait de chansons, de vidéos, de musiques, un voyage entre la Normandie, Bruxelles et Montréal en solitaire. Aborder chaque chanson comme le tableau d’une rencontre, une image, un corps qui se métamorphose le long du spectacle. Passer de la glace aux ruisseaux, du fleuve aux nuages, un défilé de rencontres entre ciel et terre. Philippe m’a guidée dans l’exploration du corps et des possibles, dans l’attention aux mots, au corps à chaque histoire de ce parcours. Tirer un seul fil du début jusqu’à la fin, être le mouvement continu de cette odyssée.

 


Chaque moment au piano était comme un point de repos, de silence dans cette traversée.

 

L’araignée, c’est une grande créatrice, et c’est un être libre qui fait très peur :

« Je ne suis pas un nuisible que tu peux écraser,
Je ne suis pas si hostile, Pourquoi t’as peur du danger,
Je ne suis pas invisible, T’approches pas trop près,
J’suis juste là sur mon fil, Laisse-moi donc me balancer »

 

A Bruxelles, dans le quartier européen, j’ai rencontré un animal particulier
« Je suis un animal, de type commercial,
Un personnage urbain, un animal humain »

« Maintenus dans leur prison de goudron, bientôt ils mettront le feu aux poudres »
Calme comme un arbre

 

Tout le spectacle tourne autour d’un grand cube mobile dans lequel sont projetées des vidéos. C’est comme une scène sur la scène dans laquelle je me métamorphose.

Philippe avait cette facilité à guider mon corps dans chacun de mes tableaux, à faire que ceux-ci m’appartiennent totalement.

 

Explorer l’araignée dans le corps, grandir ses membres.

Dans Tornetrask, je glisse sur un lac gelé avant de tomber dans l’eau et d’explorer dans mon corps les ruisseaux.

La préparation est importante, se rendre disponible à la marche avec de bonnes chaussures.

 


« Je tangue comme les bateaux,
je tangue sur l’eau,
je tangue quand il fait trop noir,
je tangue comme une histoire »

 

Au fil du parcours, le corps se libère, explose, jouit.

« Et ça monte et ça monte, ça monte,
Et ça monte et ça monte, ça monte :
Crié, oui j’ai crié, crié oui j’ai crié »

 

C’est à Bruxelles que tout a commencé, avec l’éolienne jaune du canal qui me soufflait du vent.

"Bruxelles, Bruxelles, je pars en vélo,
je danse sur la selle comme l'avion tout là-haut,
Bruxelles, Bruxelles, zigzags et cours d'eaux,
Quand tu m'appelles, je t'aime un peu trop"